Ad FontesAU COMMENCEMENT IL N'Y AVAIT RIEN

MUSIQUE | Choeurs

”AU COMMENCEMENT IL N’Y AVAIT RIEN”

La CRÉATION de HAYDN en spectacle musical

Pour ce spectacle, j'ai choisi de donner La Création de Joseph Haydn avec une distribution originale pour chœur de chambre (12 choristes/solistes) et piano à quatre mains dans une version réalisée par Alexander Zemlinsky.

Dans cette transcription manquent les récitatifs de l’original. Les récitatifs dans les oratorios servaient à guider l’auditeur dans le déroulement de l’œuvre, ici la Genèse. Il me semblait important que la source d’inspiration de l’œuvre, la création du monde, soit clairement présente dans le spectacle avec des textes parlés à la place des récitatifs

Musicalement nous respectons scrupuleusement l’ordre de la partition de Haydn, c’est-à-dire, le Chaos, les six jours de la Création, puis le Paradis. Entre chaque épisode le comédien Laurent Moreau se met en scène parmi les chanteurs et dit le texte du conte De Schepping (La Création) de l’écrivain belge Bart Moeyaert qui s’ouvre avec les mots ”au commencement il n’y avait rien”.

Moeyaert a écrit ce livre à la demande du Nederlands Blazers Ensemble (l’Ensemble d’instruments à vent des Pays-Bas) et ce pour être lu en public, par lui-même, en alternance avec des extraits de l’oratorio de Haydn dans un arrangement réalisé par Josef Triebensee, un contemporain de Haydn. AD FONTES est heureux d’avoir obtenu l’autorisation de Bart Moeyaert d’associer son ouvrage à la version vocale, inédite, de La Création. (Jan HEITING)

Sur le registre du conte, un personnage imaginaire relate la création du monde. Il en traverse les différentes étapes à la fois en tant que spectateur et acteur. Parfois naïf mais avec du caractère, il s'adresse avec autant de simplicité au spectateur qu'à Dieu lui-même.

J'ai choisi de faire ressortir dans mes interventions la fantaisie, l'humour, la tendresse, le côté burlesque de ce personnage improbable, mais aussi sa perplexité métaphysique. Ces interventions verbales et visuelles, parfois en interaction avec le chœur, rompent le côté convenu ou guindé que peut parfois avoir un concert ; mais elles aident aussi le spectateur à suivre les étapes de l'œuvre. (Laurent MOREAU)